La folle histoire du crocodile - chapitre 2
Deauville, l’ultime étape
Image générée par IA avec MidJourney.
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Le rêve américain de René Lacoste passe par la Normandie. Et par la victoire.
Le télégramme urgent que René Lacoste tient dans ses mains est une convocation officielle. Celle dont tous les tennismen rêvent. Celle qu’il attendait avec excitation et impatience. Le jeune homme est sélectionné en équipe de France de Coupe Davis. Ce n’est pas la première fois, René Lacoste a déjà récemment participé aux rencontres victorieuses contre le Danemark, l’Irlande et la Suisse, mais cette fois l’occasion est spéciale.
À Deauville, en cette fin juillet 1923, l’équipe de France doit affronter l’Espagne en finale des rencontres de la zone européenne de Coupe Davis. En cas de victoire, il faudra partir, traverser l’Atlantique, pour affronter, sur le sol américain, l’équipe vainqueur de la zone Amérique, avant, peut-être, de défier l’équipe tenante du titre, les États-Unis... Alors pas question de trembler. Même à 19 ans.
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Serein
À Deauville, sur les terrains en gazon refaits à neuf du Sporting Club, en contrebas de l’actuel Golf Barrière, là où se joue le Lacoste Ladies Open de Golf, René Lacoste est immédiatement jeté dans le grand bain. Le samedi 28 juillet, c’est lui que le capitaine de l’équipe de France, Allan H. Muhr, désigne pour montrer la voie et affronter Manuel de Gomar, la star espagnole, invaincue dans la compétition. Au terme d’un affrontement épique, étalé sur deux jours en raison de la pluie, Lacoste, étonnamment serein malgré les bourrasques de vent qui balaient la station et le court, finit par s’imposer en quatre sets. L’équipe de France mène 1-0.
Mais dans le double qui suit, Jacques Brugnon et Henri Cochet s’inclinent face à la paire espagnole. René Lacoste reprend la raquette pour son second match contre l’espagnol Eduardo Flaquer. Poussé par l’élégant public de Deauville, particulièrement friand de tennis et forcément sensible à son talent, Lacoste se montre expéditif. Sous le soleil, il l’emporte 6-1-, 6-3, 6-2. Grâce à son jeune champion, la France a désormais la victoire à portée de raquette. C’est le dénommé Jean-François Blanchy qui va terminer le travail, sous les vivats du public et les hourras de René Lacoste. Amérique, le voilà !
Comment rallier cette Amérique tant désirée ? La réponse au prochain épisode.
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