La folle histoire du crocodile - chapitre 1
Le destin de René Lacoste
Image générée par IA avec MidJourney.
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Le tennis ou les études ? À 19 ans, René Lacoste tranche la question
René Lacoste a l’âge des grandes décisions. Il en a aussi le courage et la détermination. En ce début d’année 1923, à 19 ans, il a choisi et impossible de le faire changer d’avis. Il ne passera pas le concours de Polytechnique qu’il a pourtant préparé pendant de longs mois. Ses études s’arrêtent là. René Lacoste va désormais se consacrer au tennis. C’est pour lui une évidence. Pour ses parents, Jean-Jules et Marie-Madeleine aussi, à vrai dire.
C’est Marie-Madeleine qui a offert sa toute première raquette de tennis à René à l’âge de 14 ans. Sur les modestes courts de la ville de Courbevoie, où était installée la famille, elle l’a vu se l’approprier, la dominer, la bricoler aussi, au fil des ans, pour toujours plus de performances. Jean-Jules, homme de caractère et d’entreprise, autrefois grand champion d’aviron a, lui, toujours cultivé chez son fils le sens de l’effort et le goût de la performance. Jean-Jules aimait que son fils joue au tennis mais il préférait qu’il gagne. Là était pour lui l’essentiel. Cela tombait bien, René a, très vite et très tôt, montré des aptitudes hors du commun pour la victoire.
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Tête haute
Quelques mois avant de prendre sa décision, René Lacoste a remporté le championnat de France sur courts couverts au Tennis Club de Paris, dans le chic 16ème arrondissement de Paris. Le voilà désormais joueur à part entière, inscrit au tableau des plus grands tournois, à Londres, sur le gazon de Wimbledon. Vêtu d’un pantalon à pinces, de chaussures à semelles de cuir, d’une casquette blanche et, surtout, de cette encombrante chemise à manches longues qui lui donnera plus tard l’idée d’inventer le polo, René Lacoste dispute le tournoi en simple mais aussi en double aux côtés d’une star du tennis français, Jean Borotra, de 6 ans son aîné. Les deux hommes se connaissent bien. Ils se sont affrontés à plusieurs reprises sur le court mais leur rivalité sportive n’a jamais empêché leur entente.
En double, René Lacoste et Jean Borotra forment une paire étonnante. Le premier est calme mais déterminé. Le second est spectaculaire et haut en couleurs. L’association est explosive, elle est aussi terriblement efficace. Cette année-là, à Londres, Lacoste et Borotra battent avec panache une paire américaine et atteignent les demi-finales du tournoi. René Lacoste peut rentrer chez lui, à Courbevoie, la tête haute. Ses parents l’attendent. Un télégramme aussi. Il est frappé du mot « urgent ».
Que dit ce télégramme urgent et où va-t-il mener René Lacoste ? La réponse au prochain épisode.
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